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Utilisateur:Flct/drafts/Point de vue : Energie

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Quelques temps après le feu d'artifice japonais, j'avais écrit cela. On peut aussi poursuivre avec negawatt, rifkin, fresco
Pour ma part, le problème écologique est économique, aucune avancée significative ne sera possible si nous ne modifions pas nos objectifs à un niveau mondial, pas notre mode de vie mais ce à quoi nous passons nos journées :  Travailler pour "la croissance économique".


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Je tiens à préciser que ce papier n'avait pas comme objectif premier d'informer mais de faire un point sur mes connaissances, ma compréhension du sujet et une analyse "vulgarisante" de la question. Ainsi, en toute modestie, je la partage dans un but d'informations et de discussions tout en ayant conscience que certains propos puissent souffrir d'inconsistances et d'imprécisions.


Suite aux récents évènements au Japon, nous pouvons tous constater un regain d'intérêts sur la question du nucléaire.


Ainsi, et d'autant plus à l'approche du règlement de compte électorale de 2012, à droite comme à gauche, des voix se font entendre nous susurrant qu'il faudrait sortir du nucléaire. Bref, nous pouvons constater un schéma assez classique de manipulation par la peur (terreur ?). Cependant, il est aussi sous-entendu que le nucléaire est clairement une idée de droite, ce qui en arrange plus d'un, surtout à gauche.


Loin de moi l'idée de polémiquer sur qui de la droite ou qui de la gauche a la "bonne" vue de "comment faire pour que ca aille mieux", ou qui des deux a commis le plus d'erreur. Personnellement, je pense que le compteur de bourdes est fortement équilibré et que ni l'un ni l'autre ne propose de solutions durables, j'entends pour au moins les 20 années à venir, quel que soit le domaine considéré. On est plus dans une approche de type "satisfaction immédiate des masses" afin de se garantir une place au pouvoir, de moins en moins durable qui plus est ...


Historiquement la France a fait le choix du nucléaire comme source principale d'énergie durant les années 60 à l'initiative du général de Gaulle.


Sur l'ensemble des réacteurs construits, nous pouvons réaliser la répartition suivante:

  • 1/4 construits dans les années 60
  • 1/2 construits dans les années 70
  • 1/4 construits dans les années 80


Si nous mettons étudions qui a pris la décision de ces constructions, nous pouvons estimer que :


  • 1/3 ont été construit avec un gouvernement de droite
  • 1/3 ont été construit avec un gouvernement de gauche
  • 1/3 ont été construit avec un gouvernement du centre

Ainsi ces quelques chiffres rapidement jeté sur la table tendent à prouver que la responsabilité est clairement bien repartie entre toutes les forces politiques majeures en France.


Le nombre de construction pendant les années 70 s'expliquent principalement par les deux chocs pétroliers de cette période. En effet, il n'y a pas tellement de façons de produire de l'électricité. Hormis le bataillon de cycliste avec une dynamo sur la roue arrière, on produit de l'électricité avec du pétrole, du charbon et du nucléaire.


Certains penseront qu'on peut le faire avec du photovoltaïque, de l'éolien, de la géothermie ou de la biomasse. Certes, mais en ces temps pas si lointain, toutes ces technologies n'étaient pas forcément suffisamment mature pour satisfaire une demande énergétique en augmentation et compenser une explosion du coût de l'énergie liées à la production pétrole/charbon. Et encore, on ne pensait surtout pas à l'époque qu'une centrale à charbon ou pétrole était très polluant, ou tout au moins cela n'était pas forcément une priorité.


Parler d'énergie c'est avant tout comprendre qu'il y a deux types d'énergie :


  • L'énergie primaire qui est directement disponible dans la nature.
  • L'énergie secondaire issue de la transformation de l'énergie primaire en énergie exploitable, cette transformation consommant elle-même de l'énergie primaire.


Nous pouvons introduire alors la notion d’efficacité énergétique qui peut s'exprimer par le rapport entre la quantité d'énergie primaire consommée pour une quantité d'énergie secondaire produite. Selon Wikipedia, "l'efficacité énergétique est le rapport entre ce qui peut être récupéré utilement de la machine sur ce qui a été dépensé pour la faire fonctionner."


Actuellement, l'efficacité énergétique d'une centrale nucléaire ou d'une centrale à charbon est de l'ordre de 35%, cela signifie que 2/3 de l'énergie primaire n'est pas transformée en énergie secondaire. Cela peut s'expliquer par la conception même de l'unité de production et par son besoin propre en énergie pour fonctionner.


Une centrale nucléaire utilise la fission nucléaire pour produire de la chaleur mais le réacteur a besoin dans le même temps d'être refroidis. Globalement sur 100 % de chaleurs produites, 30% sont transformées en énergie secondaire, 70% perdues en refroidissement.


On pourrait donc rapidement conclure que le problème n'est pas tant le nucléaire mais l'efficacité énergétique du nucléaire. Si un réacteur pouvait atteindre une efficacité de 60%, cela diviserait le nombre de réacteur nécessaire par deux. Il "suffirait" de convertir une partie de cette énergie perdue en énergie secondaire. Cela s'appelle la cogénération.

Ainsi, l'un des principaux reproches fait à l'EPR est qu'aucune avancée significative n'a été faite sur la cogénération bien que la technologie du réacteur soit plus efficace que ceux que nous utilisons.


Une fois cette énergie secondaire produite, il faut encore la transporter vers son point de consommation. La perte d'énergie due à son transport représente environ 2.5% de l'énergie produite.


La disponibilité dans la durée de l'énergie primaire et secondaire est un facteur à prendre en considération. Prenons le cas de l'éolien. Tant qu'il y a du vent, l'énergie primaire est disponible mais que se passe-t-il quand il n'y en pas ? ... Pas grand chose ! Une centrale nucléaire a besoin de temps de maintenance et donc d'arrêt. Lorsqu'elle ne fonctionne pas, elle ne produit pas.


Cela se nomme le facteur de charge : le rapport entre l'énergie électrique effectivement produite sur une période donnée et l'énergie qu'elle aurait produit si elle avait fonctionné à sa puissance nominale durant la même période.


Actuellement, une centrale nucléaire a un facteur de charge de 70 à 98% (Besoin d'arrêt pour cause de maintenance), un parc éolien de 20 à 50% (Absence de vent). Autrement dit, un parc éolien passe plus de la moitié du temps à ne rien produire.


De plus, le besoin en énergie n'est pas constant dans le temps. Nous pouvons bien comprendre que le besoin en énergie est différent en pleine nuit qu'en pleine journée ou en plein hiver et plein été. Cela implique que pour une production W d'énergie, il y a des moments où la production est trop forte et d'autres trop faible même si en moyenne sur une année, la production et la consommation sont équilibrées. Dans certains pays, des coupures de courant "volontaires" sont réalisées parce que la production d'énergie est insuffisante par rapport à la consommation à un instant T. Il faut alors rééquilibrer la consommation ou privilégier certains consommateurs (Hopitaux, ...) Cela se produit assez rarement en France. Cela s'appelle la flexibilité de la production d’énergie.


Enfin, outre le fait que le transport de l'énergie provoque des pertes, son stockage aussi. Autrement dit, une production énergétique est vouée à être consommée à très court terme. Le volume d'énergie produite par une unité est variable "volontairement" dans le temps sauf à l'acheminer là où elle doit être consommée (revente par exemple). Par exemple, une maison équipée de panneaux solaires n'utilisent pas immédiatement sa production. Elle est d'abord envoyée vers le réseau électrique local. Il n'y a pas d'autonomie énergétique immédiate, il y a juste une production locale vendue et déduite de la consommation achetée sur une période considérée.


En résumé, la meilleure source d'énergie se caractérise de la façon suivante :


  • Forte efficacité energétique
  • Proximité des lieux de consommations
  • Forte disponibilité de l'unité de production (Facteur de charge)
  • Flexibilité de la production
  • Faible pollution à l'exploitation
  • Faible pollution au démantèlement (Retraitement des déchets)
  • Répartition géographique équitable (d’un point de vue mondial)
  • Faible besoin en surface d'exploitation
  • Energie primaire renouvelable


Actuellement, aucune source d'énergie n'est performante dans chacun de ces domaines.


L'énergie nucléaire est efficace, faiblement polluante à l'exploitation mais très polluante au démantèlement. Une centrale à charbon l'est aussi avec une répartition équitable de l'énergie primaire sur la planète mais très polluante à l'exploitation. Un parc éolien ne pollue pas mais a un facteur de charge moyen et peu de flexibilité de production avec une surface d'exploitation importante (dans l'optique de remplacer par exemple une centrale nucléaire)


La France a donc choisi la voie la moins pire, celle du nucléaire, en partant de l'idée qu'un jour nous saurions quoi faire de nos déchets. Le temps nous a prouvé que nous ne le savons toujours pas et que nous faisons toujours confiance à nos enfants, petits-enfants, petit-petit-enfants, … pour qu'ils puissent trouver un jour la solution. En attendant, nous savons en transformer une partie en arme (Bombe nucléaire, enveloppe de projectile, ...) A ce propos, l'essentiel de l'énergie produite par une bombe nucléaire "moderne" provient de la fusion et non de la fission comme dans une centrale, bien que les deux réactions soient utilisées (La fission est utilisée pour provoquer la fusion). Nous savons parfaitement provoquer les deux réactions mais nous ne savons pas maitriser la fusion ... enfin si mais pas avec une efficacité énergétique suffisante. Le confinement de la réaction de fusion, en plus d'être relativement instable, consomme plus d'énergie que la production possible avec le réacteur. La réaction elle-même ne peut pas être prolongée au-delà de quelques minutes (le record du monde est de l'ordre de la dizaine de minutes)


La France étant résolument tournée vers le nucléaire, avec plusieurs pays partenaires, la construction d'un nouveau réacteur de recherche a été lancée il y a 2 ans (Iter) et on espère pouvoir industrialiser le procédé à partir de 2050 ... au mieux !


L'intérêt de la fusion est qu'elle permettrait une meilleure efficacité énergétique pour une pollution beaucoup moindre que la fission avec une énergie primaire presque inépuisable (Deuterium extrait de la mer)


Arrêtons tout de même de voir loi, le moteur pour automobile à Fusion "Mr. Fusion" vu dans "Retour vers le futur 2" (qui le montrait comme chose courante en 2015 fonctionnant avec une peau de banane et un fond de coca ...) n'est pas prêt de voir le jour.


Alors, il semble que la production d'énergie dans le monde soit un problème relativement insolvable pourtant nous n'étudions qu'un aspect dudit problème, enfin de sa conséquence ou de sa cause ou des deux ...


En effet, pourquoi produit-on plus ? Parce que nous consommons plus !


A vrai dire, depuis 1970, il n'y a plus vraiment d'explosion de la consommation en France mais plutôt une stabilisation de son augmentation mais le problème reste le même nous consommons plus. Dans le même temps, la récente progression du niveau de développement économique de pays à forte concentration démographique, comme la Chine et l'Inde, provoque une explosion de la demande, énergétique pour le sujet qui nous concerne.


La conséquence est alors immédiate : Face à une demande en progression et une capacité à produire plus faible, le prix de vente de l'énergie augmente (loi simple de l'offre et de la demande)


Ajouté à cela, le fait que nos modèles économiques favorisent la spéculation, nous nous trouvons dans une situation où :

  • mécaniquement par le jeu de l'offre et de la demande, le prix de revient de l'énergie augmente
  • le prix de l'énergie est dopé artificiellement par la spéculation
  • l'instabilité géopolitique mondiale et surtout le fait que les pays consommateurs d'énergie secondaire ne sont pas les pays disposant de l'énergie primaire, favorise les tensions entre états et donc la spéculation, spéculation contrôlée et entretenue par de grandes multinationales ayant main mise à la fois sur l'énergie primaire, sa transformation et sa distribution. La spéculation étant une bonne source de revenu.


Lorsque l'énergie était bon marché, de graves habitudes de consommations ont été développées. Par exemple, avant la fin des années 70, il était assez courant de construire une maison sans aucune isolation au niveau du toit ... Sachant que 30% de la perte énergétique d'un bâtiment s'effectue par le toit, on peut confirmer que l'énergie ne devait vraiment pas être chère !


De plus, d'un point de vue d'architecture, l'ensemble des constructions des 60 dernières années ont été faite en dépit du bon sens, enfin surtout sur des considérations esthétiques. Par exemple, si vous allez dans un lotissement, vous pouvez constatez que chaque maison est bien alignée face à la route et cela quelle que soit son orientation face au nord. Je m'explique. On peut raisonnablement estimer qu'une baie vitré de 3.5 m² (standard actuel) fourni en hiver et par plein ensoleillement une énergie comparable à un radiateur à moyenne puissance. Tout le monde s'est fait un jour la réflexion qu'en février par beau temps, il fait bien meilleur au soleil qu'à l'ombre ... Pourtant, il est très courant de trouver des maison avec 40% de leur surface à vivre exposé plein nord mais, quand même, bien alignée face à la route.


En ce moment, la mode est au Diagnostique de Performance Energétique. On attribue toutes les lettres de l'alphabet afin d'évaluer la performance énergétique d'un bâtiment. Plus de 75% de l'habitat français est classé en dessous de C, A étant le meilleure note d'une échelle allant de A à G. Nous pourrions nous dire qu'obtenir une maison classée A demande un investissement technique particulier ... He bien non ! Actuellement, nous faisons construire une maison qui sera classée A (Bâtiment Basse Consommation) sans équipement particulier. C'est même plutôt le contraire. Notre constructeur est un constructeur de maison traditionnelle et notre maison est construite avec de la brique, une charpente, du matériel isolant standard, .... Par contre, effort a été fait sur l'orientation du bâtiment (50% des surfaces vitrés orienté plein sud, 0% plein nord), une isolation renforcée mais cela se traduit par une épaisseur supplémentaire mais pas vraiment différentes d'une maison construite il y a 30 ans, une bonne maitrise des renouvellements d’air et donc de l’étanchéité du bâtiment et l'utilisation d'une pompe à chaleur air/eau. C'est sans doute le point technologique dans la maison mais ce genre de technologie est aussi vielle qu'une climatisation, c'est exactement l'effet inverse d'un réfrigérateur.


Considérant que 50% de l'énergie consommable l'est par l'habitat et le secteur tertiaire, il apparait comme logique qu'un effort criant doit être fait de ce coté. Le constat peut-être fait de la même manière dans l'automobile.


Il y a 40 ans une voiture devait consommer 20 l/100km, aujourd'hui nous approchons les 4 l. Toutefois, la durée de renouvellement d'un véhicule est de l'ordre de 4 à 5 ans alors que celui d'une maison s'approche plus des 40 années. Ainsi, les erreurs commises entre 1950 et 1980 se payent aujourd'hui ... surtout sur notre facture. Dans nos pays très développés, nous affrontons un autre type de pollution. La pollution lumineuse. On éclaire à tout va, on a même bouleversé notre rythme biologique en prolongeant artificiellement les périodes de jour ... mais tout ceci consomme bien entendu de l’énergie !


Alors reposons-nous la question de départ: Faut-il sortir du nucléaire et, d'une manière générale, faut-il sortir de toute production d'énergie non renouvelable ?


Définitivement, avec nos modes de consommations, c'est impossible par le simple constat que la production d'énergie ne sera pas suffisante pour couvrir nos besoins ou alors la surface exploitée sera tellement immense qu'elle causerait de grave réduction des surfaces agricoles et donc de graves problèmes de subsistances voire de survie.


Cependant, une évolution dans le "bon" sens, j'entends quelque chose de réaliste pour notre mode de vie peut être réalisé.


En effet, personne n'est prêt à sacrifier sa dépendance électrique et je suis le premier à m'y opposer. Par contre, un changement de nos habitudes sans bouleversement de nos modes de vie reste réalisable. Non pas que cela va réduire notre dépendance énergétique mais au moins contribuer à réduire le besoin globale et permettra alors d'envisager des solutions alternatives au nucléaire/charbon/pétrole. Sans rentrer dans le détail, voici les pistes à explorer :


  • Meilleur conception des bâtiments, du moins rationalisation des besoins énergétiques
  • Mise en place d'unité locale de production d'énergie, pas seulement bâtiment par bâtiment, mais ilot d'habitat par ilot d'habitat
  • Réduction drastique et/ou optimisation des dépenses énergétique de confort (éclairage public, éclairage de magasins, ...)
  • Mutualisation des moyens de déplacements alliée à la fois à une unification des horaires de travail afin de déplacer par un transport en commun un maximum de personne (c'est le cas pour les écoles par exemple), délocalisation des postes de travail (je pense au télétravail permettant de justifier l'investissement d'un habitat, réduire les charges foncières des entreprises et ainsi libérer de la surface constructible)
  • Stopper la concentration des entreprises dans les villes et aux abords et les inciter à se relocaliser dans des régions abandonnées, tout en conservant une priorité à celles ayant besoin d'un axe de communication important (autoroute, voie ferrées). Cela permettra, de plus, de lisser à la baisse le coût de l'immobilier
  • Rationaliser le transport de matières en privilégiant les voies ferrés et fluviales
  • Favoriser des actions locales visant à la réduction de consommation énergétiques (Achats alimentaires pour 4/5 familles voir plus) et d'une manière générale favoriser la mutualisation des moyens des ménages afin d'optimiser le taux d'utilisation d'un matériel. Exemple simple, j'achète une tondeuse pour l'utiliser 1 fois toutes les deux semaines, chacun de mes voisins fait la même chose. Pourquoi ne pas acheter une tondeuse à plusieurs et de répartir le temps d'utilisation ?


Il ne s'agit pas donc d'économies de serrage de ceinture mais bien de réfléchir à nos habitudes et de comment les modifier pour que la dépense énergétique soit la plus efficace possible, et si la dépense est efficace, l'économie est proportionnelle.


Sortir du nucléaire, et d'une manière générale, sortir de toutes productions d'énergie non durable, ne peut être fait que par un changement dans nos habitudes et à ce titre, je vous invite à consulter le plan d'action de l'association Negawatt qui expliquera sûrement bien mieux que moi les mesures à prendre.


Finalement, la seule et unique question en suspend et « que faire pour obliger les personnes que nous avons mandaté pour diriger notre mon pays à prendre en considération ce problème et ces solutions ? »