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En route vers une société Pirate
Introduction
Qu’il soit scientifique, technique ou technologique, le progrès s’accompagne toujours de mutations de la société. Il peut les suivre ou les précéder, les susciter ou les justifier, mais nous approchons toujours d’un monde plus complexe et plus mondialisé.
Les générations d’hommes et de femmes sur lesquelles notre société repose encore, à l’heure actuelle, sont nées avec l’illusion d’abondance de ressources et d’énergie dans un contexte de rareté de l’information. Aujourd’hui c’est l’inverse : nous avons accès à un savoir qui n’est plus réservé à une élite, mais ne pouvons plus ignorer la raréfaction des ressources.
De nouvelles perspectives se profilent, entraînées par l’arrivée des technologies de l’information et de la communication, et poussées entre autres par les défis environnementaux. Les populations du monde n’ont jamais disposé d’autant de nouvelles façons de communiquer ensemble, de commercer ensemble, de se rencontrer et de travailler ensemble. Cette chance, nous avons le devoir de ne pas la laisser gâcher au nom d’intérêts privés ou d'une vision à court terme. Il est de notre responsabilité de choisir entre un progrès qui libère ou un progrès qui asservit, entre une technologie qui construit et une technologie qui détruit, entre un monde durable et un monde jetable-après-consommation.
Pour préserver l’intérêt général et garantir les droits et les libertés de chacun dans la société de l’information en émergence, de nouvelles politiques sont à inventer. Parti international, le Parti Pirate veut promouvoir une citoyenneté diversifiée et universelle dans la société numérique. En France comme ailleurs, il propose un projet collectif au service de citoyens responsables et éclairés, libres et égaux en droits et en devoirs. L'Internationale Pirate n'entend pas apporter une réponse « clé en main» à des situations complexes mais permettre l'émergence d'idées et de politiques nouvelles grâce l'engagement de chacun et au respect de tous.
Pourquoi un parti politique ?
Il existe de nombreuses formes d'implications qui se rapprochent des valeurs du Parti Pirate. En fait tout le spectre du plus informel au plus rigide est représenté, des collectifs tels qu'anonymous aux activismes indignés, zadistes, occupy, jusqu'aux associations spécialisées telles que la ligue des droits de l'homme ou la quadrature du net.
Toutes ces facettes ont leur place et leur utilité dans un combat qui ressemble toujours à celui de David contre Goliath.
Notre conviction profonde est que nous devons lutter par tous les moyens et sur tous les fronts. À ce titre notre mouvement s'inscrit dans un effort collégial. Visage nécessaire car il permet mieux d'investir certains champs tels que les questions de tactique électorale, de stratégie politique et d'être une alternative crédible.
Mais les pirates entendent également dépasser ce simple rôle de parti d'opposition. Par un ancrage pragmatique combiné à des usages vertueux, c'est bien dans la participation aux institutions que le Parti Pirate entend faire évoluer la politique. En démontrant par l'exemple qu'on peut gérer la puissance publique différement, au regard des avancées conceptuels et techniques dans la prise de décision, la transparence ou encore la gestion de débats publics.
Enfin le parti Pirate est un mouvement international qui permet de poser l'ensemble des questions de pouvoir et de bien commun à une échelle globale. Cette internationale pirate permet de réflechir à des solutions pérennes qui ne s'appuient plus sur la souffrance d'autres pays, mais qui permet de valoriser les diversités culturelles et de garder la perspective du bonheur humain dans son ensemble.
I. A quoi devrait ressembler le cadre politique selon nous ?
Le Parti Pirate en France s'engage pour la défense d'un idéal social et laïque, non-négociable et universel, il importe de le réaffirmer dans le contexte mondialisé de la société numérique, dite de l’information, et dans le cadre d'un développement durable et raisonné.
Le principe fondamental de la pensée pirate est de reconnaître à chacun(e) une souveraineté absolue sur lui-même. Par soucis d'efficacité dans la préservation de cette souveraineté, il est souvent indispensable d'en déléguer partiellement l'exercice en faveur d'une institution qui a pour but de protéger cette souveraineté individuelle. Le maitre mot pour garantir contre les dérives des institutions en question, qu'elles soient financière, politique ou encore culturelle c'est la reversibilité. C'est à dire qu'à chaque concentration de pouvoir, il faut faire correspondre un processus démocratique ad-hoc pour se prémunir de la captation à d'autres fins de cette concentration de pouvoir.
I.1. Ce que nous voulons préserver/améliorer
Nous pensons que les valeurs et les Droits énoncés dans les Déclaration de 1789 et de 1948 sont essentielles et universelles pour l’humanité. Tous les êtres humains doivent naître libres et égaux en dignité et en droits, sans distinction aucune.
Conformément aux principes des droits de l'homme, nous pensons l'individu est doté de liberté et de droits fondamentaux et universels.
Tout être humain a un droit inaliénable à la vie, au moins tant qu'il le souhaite.
Il dispose de libertés fondamentales, la liberté de penser et de s'exprimer, la liberté de se mouvoir.
Il a également des droits fondamentaux.
Toute personne a le droit d'être acceptée comme elle est et de ne pas subir de préjudice pour cela.
Chaque être humain à un droit d'accès aux savoirs produits et conservés par l'espèce humaine.
Toute personne a le droit au bien être et à la prise en compte de ses problème.
Tous les êtres humains sont égaux en droits.
Chaque droit et chaque liberté est conférée tant qu'elle ne viole pas un droit ou une liberté au moins aussi importante.
Nous réaffirmons notre attachement au principe de l'Etat de droit seul garant de l'exercice des libertés et de l'Égalité des individus. Les lois votées par les représentants du Peuple s’appliquent à tous, quelles que soient leurs origines ou leur position dans la société. Nous restons convaincus que la stricte séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire reste la meilleure garantie face à toute forme de tyrannie et d'oppression.
Nous reconnaissons la Presse, sous toutes ses formes, comme un quatrième pouvoir capable de permettre aux acteurs de la politique que sont chaque citoyen d'exercer le contrôle sur leurs délégués et représentants.
I.2. Ce que nous voulons changer
L'être humain ne peut échapper à la vie en communauté, qui implique des devoirs et une limitation des droits et libertés de l'individu.
La participation active à la gestion du groupe est un de ces devoirs, qui est également un droit. La vie en groupe a permis la spécialisation, qui permet une meilleure maîtrise mais crée aussi des déséquilibre d'influence en fonction de la répartition des tâches et des compétences.
Nous constatons que la gestion du groupe, la politique, a été confiée à un petit groupe et que cette délégation va de pair avec des problèmes récurrents : représentativité, ingérence, manque d'efficacité, abstention, violation des droits...
Dans ce système, le devoir politique de chacun est réduit au vote, mais de trop nombreuses personnes ne remplisse même plus ce devoir dégénéré.
Le passage d'une ère industrielle à une ère numérique modifie la façon dont l’être humain se situe dans le temps et dans l’espace, à l’« ici et maintenant».
Ce nouvel espace se développe partout où l’électricité est disponible, et peut s'étendre indépendamment des pays et des continents. L’énergie permet de mettre en oeuvre des réseaux informatiques et de les interconnecter (Internet, téléphone mobile, satellite...) entraînant le développement de l’usage des technologies de l’information. Il se comporte comme un organisme vivant à l’échelle de la planète, qui mute et s’adapte, en dehors de tout contrôle technique, humain ou démocratique. Sa rapidité de développement va au-delà de notre capacité collective à le comprendre.
Se modernisant, nos sociétés s’appuient de plus en plus sur les technologies de l'information et de la communication pour se développer. Tous les secteurs en subissent, en subiront les conséquences (culture, éducation, émancipation, économie, agriculture, transport, démocratie, médias).
Transcription immatérielle de la mondialisation, cette révolution des usages n’est pas idéologique. Néanmoins, elle est de nature à remettre en cause les fondements républicains historiquement basés sur la Nation : l’identité, le territoire, la monnaie, la souveraineté populaire. Le Parti Pirate prend compte de ces questionnement et les intègre dans un mode de fonctionnement qui ne s'arrête pas aux frontières.
Dans ce système, où interagissent des forces commerciales, techniques ou territoriales, nous pouvons constater qu’il n’y a pas de pilote dans l’avion, si ce n'est peut-être quelques entreprises multinationales. Le Parti Pirate entend interroger la question du pouvoir politique et de son exercice. Nous pensons que plus que jamais, nous avons besoin de réinvestir la sphère politique et de lui rendre son importance grâce à la mise en place de processus participatif dans les débats et dans les prises de décision.
Mais loin de prôner un Etat central tout puissant, nous pensons que les décisions doivent être prises à la plus petite échelle possible. La subsidiarité et l'implication directe des citoyens sont des outils essentiels dans la gestion de territoires en prise à des superpositions d'échelles et de compétences toujours plus complexes.
La transparence de la vie publique, dans le domaine politique ou économique, est au coeur des valeurs pirates. Seule la transparence des processus de prise de décision peuvent garantir la crédibilité de l'action publique. La technologie offre des perspectives nouvelles. Pour la première fois peut-être, l'information, la culture et la connaissance sont potentiellement accessibles à tous. Disposant d'informations plus complètes et transparentes, les citoyens ont la possibilité de se saisir directement de questions politiques importantes sans devoir s'en remettre à quelques intermédiaires autrefois incontournables, médias ou Élus.
II. Notre logique d'action en tant que pirate et citoyens
Les membres du Parti Pirate agissent non seulement en tant que Pirates mais aussi en tant que simple citoyens d'un pays/du monde. C'est pour cette raison qu'on retrouve une adequation entre le fonctionnement interne du Parti Pirate et les idées qu'a le Parti Pirate pour le fonctionnement de la République, comme la mise en place de la Démocratie Liquide.
Le Parti Pirate ne lutte pas contre un éventuel "Systeme" qui serait omnipresent et mauvais. Cependant, les Pirates sont conscients que les Droits des humains ne doivent pas passer après les institutions, qu'elles soient locales, nationales ou internationales. C'est l'Être humain, ses droits et ses devoirs qui sont la priorité de l'esprit Pirate.
Nous nous sommes constitué en parti politique dans le respect le plus strict des institutions de la république afin de redistribuer la responsabilité politique à chacun, dans le plus grand respect des droits et libertés fondamentaux, grâce à une démarche rigoureuse et collaborative.
Nous n'imposons pas la solution, nous faisons des propositions que nous voulons expérimenter avec celles de chacun pour améliorer sans cesse la vie des individus.
II.1 Essayer, innover!
Nul n'est parfait, y compris les Pirates. Nous revendiquons un droit à l'erreur, tant qu'il est issu d'une bonne foi. Nous ne pouvons pas nous permettre de rester dans une politique connue et stagnante. Le Parti Pirate appelle à l'innovation, avec toutes les expérimentations nécessaires à cette innovation. Cependant, il ne s'agit pas de faire n'importe quoi. Les expérimentations doivent s'inscrire dans un protocole défini afin de pouvoir les suivre et de ne pas répéter les mêmes erreurs. En ce sens, nous prônons une démarche scientifique et non pas émotive pour diriger les politiques présentes et à venir. Cette démarche scientifique peut se faire grâce aux technologies, nouvelles ou anciennes, qui sont là pour aider l'être humain.
II.2 Ensemble
Les Pirates travaillent ensemble. Ils considèrent que les humains doivent apprendre à vivre ensemble s'ils ne veulent pas tous mourir séparément. Il y a donc une démarche au sein du Parti Pirate pour rechercher la coopération et la collaboration à tout instant de la vie du Parti. Les Pirates considèrent que la délibération en commun doit être prioritaire sur l'autorité et son extrême, l'autoritarisme. Les instances exécutives ne doivent servir qu'à assurer la mise en oeuvre des décisions prises par le plus grand nombre. Ainsi, le véritable pouvoir doit appartenir à ceux qui votent et non à ceux qui sont élus, que ce soit au sein du Parti Pirate ou des instances qui nous encadrent.
II.3 Se donner les moyens
Lutter contre l'apathie
L'apathie est la principale difficulté en politique. Nombre de citoyens ne souhaitent plus faire de politique parce qu'ils ne se sentent pas appelés à donner leur avis et à co-construire la société dans laquelle ils vivent. Nombre de pirates étaient des abstentionnistes volontaires, des individus qui n'étant pas écoutés préfèrent agir à leur niveau, plutôt que de tenter de transformer le monde.
Le Parti Pirate s'est fondé pour ces personnes là, pour dire que ce triste constat actuel n'est pas une fatalité et que si, au contraire, nous nous mettons à croire en la politique et en la démocratie, notre capacité de résultat devient très rapidement effective. Cela implique de refuser l'idée d'une politique d'oligarque et reprendre en main la chose publique, ne pas être honteux d'exprimer son opinion et de la défendre vigoureusement.
Se former
Chaque participant doit pouvoir prendre les meilleurs décisions possibles. Le Parti Pirate se bat donc pour que chacun améliore ses connaissances et capacités. Si chaque membre d'une communauté (au sens très large du terme) fait de son mieux non seulement pour participer, mais aussi pour participer au mieux, alors chacun aura un pouvoir et une responsabilité importantes. La Parti Pirate oeuvre pour la diffusion des informations et de la culture afin que les décisions puissent être prises de la manière la plus éclairée possible, y compris avec un esprit de solidarité et de responsabilité.
III. Ce que nous voulons pour tous
III. 1 Une culture du partage
Le Parti Pirate prône une culture du partage qui s'appuie très fortement sur la notion de Bien Commun et de Patrimoine Commun.
La société numérique et mondialisée nous invite à construire un nouveau bien commun à transmettre aux générations futures et aux populations du monde. La culture doit être mise à la portée de tous : il importe à ce titre de développer de nouveaux modèles de création et de diffusion, plus immédiats entre les auteurs et le public. Le savoir scientifique doit devenir toujours plus facile à partager par la communauté scientifique à l'échelle mondiale, sans que les sociétés privées ou les pays les plus riches prétendent y mettre un frein.
Les nouveaux modes de communication et d'échange, qui permettent aux citoyens de partager de pair à pair, voire de construire ensemble des richesses intellectuelles, doivent Être favorisés et encadrés : en particulier, il n'est pas tolérable que soient criminalisés les échanges décentralisés de biens culturels lorsqu'ils ne se font pas dans un cadre commercial.
Nous, Pirates, devons lutter contre certaines formes de privatisation : privatisation du vivant, par exemple lorsque sont brevetés des gênes de plantes par les industries pharmaceutiques ou semencières ; privatisation de l’intelligence en tant que bien commun, notamment par les brevets logiciels.
Nous défendons en France et dans le monde l'égalité des êtres humains pour l’accès à l’eau,à la santé, à l’énergie, à la sécurité y compris contre l’Etat, à l’éducation, aux transports, et à la communication. La garantie de ces droits élémentaires est une condition non-négociable pour l'éradication de la pauvreté.
Le Service Public, patrimoine de ceux qui n’ont rien, doit rester neutre et universel, de même que les réseaux de communication. Du point de vue des finances publiques, cela suppose Également que l'impôt, prélevé en fonction des ressources de chacun, permette la redistribution des richesses sous différentes formes.
Nous voulons vivre dans une société où les individus, les groupes, les nations ou les Etats ne soient plus dans des relations de concurrence mais de bienveillance. Les Pirates sont enthousiastes devant la diversité qui existent au sein des sociétés humaines. Nous pensons que les cultures ne sont pas en concurrences mais bien au contraire qu'elles se pollinisent mutuellement. Nous croyons que la Terre est une et que, de même, l'Humanité est une.
III.2 La liberté
Les libertés civiques doivent être défendues, sur le réseau comme partout. L’internet est pratiquement totalement privé ; les serveurs, les réseaux informatiques, une partie du socle logiciel ou les réseaux sans fil appartiennent à des opérateurs, et les fournisseurs d’accès sont en mesure de contrôler les faits et gestes de leurs abonnés. Qui plus est, l’Etat se dote de moyens pour infiltrer en toute légalité l’accès des citoyens au réseau.
Le déploiement irraisonné de la vidéo-surveillance, des fichiers croisés et des bases de données interconnectées sans réel contrôle démocratique, met en place une infrastructure préoccupante qui, outre qu'elle n'a jamais fait ses preuves et qu’elle a un coût exorbitant, pourrait facilement être un jour au service d’une société sécuritaire, voire fascisante.
Nous ne devons laisser aucune technologie mettre en danger les libertés civiques ; il faut au contraire en tirer parti pour permettre aux citoyens de mieux protéger leur vie privée, leur liberté de mouvement et d'expression.
La diversité des individus
Aujourd'hui, nous savons qu'il n'y a pas d'être supérieurs. Que ce soit dans les capacités physiques, intellectuelles, émotionnelles ou par l'expérience de vie, chacun permets à la société de se construire, d'évoluer et de se remettre en question. De plus, les pirates considèrent que chacun est libre de penser et d'agir selon ses propres convictions tant que cela ne se fait pas au détriment d'autrui.
C'est pour cette double raison, que nous encourageons chacun à s'exprimer et à vivre sans limite morale ou sociale qui conduirait à l'ostraciser ou à l'interdire. Cette position n'est pas de l'indifférence car cela vaut pour chacun de nous et la mise en place d'espaces communs partagés, la défense de nos biens communs et une vie en société qui n'a pas toujours besoin d'attendre après une autorité (qu'elle soit policière ou diplomatique ou autre) pour afficher un désaccord ou présenter à un individu qui trouble l'ordre son opposition.
A ce même titre, les pirates n'expriment pas leur parole comme étant nécessairement la seule bonne parole mais comme étant une vision partisane d'un monde politique cohérent et respectueux. Cette posture nous autorise le droit à l'erreur et nous permets de remettre en question nos propres dogmes à l'aune d'autres expériences, modes de vies ou d'attentes.
- Refus de la censure
- Liberté de circulation
- Vie privée
III.3 La Paix
Acharné de la concorde, du collaboratif, le Parti Pirate milite pour la paix à tous les niveaux. Il dénonce les industrie de l’armement, les guerre d’opportunité, les campagne de destabilisation à visé de profit.
A l’intérieur de nos frontières, il dénonce également l’instrumentalisation qui est faite par le clan politique de la sécurité. Il est capital de distinguer les atteintes à la personne des atteintes aux biens. Les atteintes à la personnes doivent être combattus sans concessions, y compris dans leurs aspects psychologiques tels que le harcèlement.
Pour ce qui concerne les atteintes aux biens, il est fondamental de lier l'effort de sécurité avec les montants concernés. Ainsi la lutte contre le crime en col blanc doit être très renforcé.
De plus, l'habitude tend vers une opposition entre partisans de la prévention et de la répression.Nous considérons qu'il faudrait parler de trois aspects: la répression, la dissuasion ( présence humaine, caméras selon leurs partisans...) et enfin la résolution (lutte contre la misère, l'échec scolaire, contre l'enclavement des banlieues, contre l'impunité des élus... bref, les raisons, le terreau sur lequel pousse crimes et délinquance).
Pour permettre des politiques raisonnables en la matière (i.e. non dogmatique, nous ne pensons pas souhaitable par exemple de tourner le dos à toute forme de répression) , il faudra obligatoirement que l'évaluation des politiques menées soit réalisé par des organismes indépendants (et non par la police pour le ministère de l'intérieur).
Le sujet est certainement le plus instrumentalisé avec une constance effrayante en politique, il faut pouvoir tenir un discours qui ne soit pas pure propagande, basés sur des faits à peu près fiables.
Enfin, un travail important doit être fait sur l'égalité devant la loi qui fait parti des grands principes dont on a pu voir de l'intérieur qu'il était absolument mensonger. Une simplification massive de la loi est nécessaire pour permettre à tous de s'en saisir et plus seulement les personnes suffisamment fortunés pour faire appelle à des cohortes d'avocats.
III. 4 Repenser la place de l'Humain
Pour le Parti Pirate, la société, comme l'individu, sont des choses toutes deux très importantes. C'est même la base de notre volonté politique qui évolue principalement autour de l'Internet social et de la prise en compte que chaque individu a le droit d'affirmer ses différences (sans avoir à s'en justifier). Il est important cependant de ne pas confondre cette absence de jugement avec de l'indifférence car pour une société sans frontières, le risque est d'accentuer un des mal de notre société qui se caractérise par de plus en plus d'individualisme et de désintérêt pour autrui.
iii.4.a. Dans notre système Économique et Technique:
La société pirate est une société qui s'illustre dans le monde de l'Internet d'aujourd'hui (bien que ce dernier soit de plus déconstruit par la censure naissante et les contraintes économiques). C'est un monde où il n'y a ni frontière nationale, ni distances. Un monde où l'on peut facilement communiquer avec tout le monde mais où chacun est libre d'écouter ou non.
C'est Internet qui a permis l'existence des mouvements récents où le leader n'est plus celui qui dispose des moyens de communications mais où les communautés se créent et évoluent de manière spontanées (fonctionnement qu'on décrit comme étant "liquides").
L'effet de groupe peut-être provoqué mais sa durée de vie ne tient qu'à la continuité de l'adhésion de chacun des membres de la communauté à ses valeurs. Sur l'Internet, un monopole de position ne tiens pas, et c'est l’innovation et l’adaptabilité qui permets à des services, des communautés ou des entreprises de conserver une position de leader.
On peut le constater ne serait-ce que dans l'évolution des sites qui font référence et qui pour la plupart n'ont que quelques années d'existence et où un nouvel acteur, s'il arrive à être réactif peut éclipser en totalité en seulement deux ou trois ans l'ancien leader. Cela donne une force considérable aux individus qui font vivre ces sites et qui directement ou indirectement sont décideurs dans les évolutions de l'ensemble du réseau.
L'analogie ne s'arrête pas là, car à l'instar de l'Internet, ce modèle de société implique des dangers. Si effectivement, l'adaptabilité est un facteur clef, cela implique des individues une très grande capacité à se transformer et nécessite que chacun ait suffisamment d'esprit critique pour, à un moment, faire le choix d'un chemin inconnu plutôt que de suivre l'effet de mode pour créer à nouveau. L'invention du train à vapeur (ou comme en son temps, l'imprimerie), a considérablement transformé les habitudes de vie, et pour les plus fragiles de nos sociétés, ce fut très difficile de s'adapter.
Aussi, les Pirates en sont pleinement conscients et expriment beaucoup de réserves sur les évolutions technologiques afin qu'elles ne soient pas seulement au service des individus les plus instruits mais qu'elle s'attarde aussi à ce que ces évolutions se démocratisent et puissent être utilisées avec pertinence par l'ensemble de notre société.
L'humanité a un rapport essentiel avec la technique. Et le développement de la technique atteint aujourd'hui une puissance phénoménale à l'aube de se décupler. Le Parti Pirate reconnaît le rapport ambivalent de la technique qui est autant vecteur de libération de l'humanité qu'il peut être outil d'asservissement. Pour les Pirates il est de toute première importance que la très grande majorité des humains puisse dominer le monde technique sous peine de se faire dominer par lui ou par les quelques uns qui le contrôle.
A ce titre, l'Éducation joue un rôle premier, mais également les choix politiques notamment en terme de déploiement de dispositifs automatique de contrôle ou encore d'armement autonome.
- Interrogation sur la notion de "Travail" (y inclus salariat et organisation Économique)
iii.4.b. Sur notre planète
La révolution Industrielle et son productivisme aveugle ont puisé dans les ressources naturelles sans se préoccuper de leur renouvellement, polluant sans compter, souvent de façon irrémédiable.
Outre qu’il est physiquement impossible que chacun sur la planète puisse bénéficier de l’équivalent des biens matériels d’un occidental, cette consommation à outrance met en péril les générations futures. Là aussi, des choix sont à faire : par exemple, la dématérialisation des données et la pérennisation du matériel technologique peuvent apporter des réponses.
Ces deux dernières décennies, la prise de conscience mondiale de ces enjeux s’est exprimée dans le concept de développement durable : au confluent de ces trois préoccupations que sont l’environnement, l’Économie et le social, un modèle harmonieux pour vivre ensemble, aujourd’hui et demain.
Ce développement durable et équitable, le Parti Pirate veut le favoriser par son action politique
- Sauvegarde de la biosphère
- Réinclure l'humain dans l'environnement
L'être humain et les sociétés qu'il forme, évoluent dans un environnement dont leur survie dépend. Sa prise en compte est donc primordiale, ne serait-ce que pour garantir les droits fondamentaux. De plus, si nous accordons des droits aux humains, cela ne peut être par simple spécisme, et il nous faut donc envisager ceux des autres êtres vivants sur la vie desquels nous avons un impact.
- Durabilité (Équilibre vie humaine/environnement)
Là encore la raison demande de prendre comme étalon des décisions la notion de reversibilité Malgré nos prodigieuses avancées techniques et scientifiques, la réalité de notre planète est très loin d'être modélisable dans son ensemble et nous ne pouvons savoir de quoi demain sera fait.
Prendre la « nature » comme un objet extérieur, comme une ressource ou un patrimoine à administrer, c'est faire l'impasse sur l'ensemble de ce que l'on ne sait pas. Il est nécessaire d'agir sur notre environnement, mais il est fondamental que notre action soit réversible: que nous puissions défaire ce que nous avons fait et en particulier que nous ne détruisions aucune « information» de la nature