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Différences entre les versions de « Pour le developpement d une agriculture Paysanne vivriere »

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Version du 28 juin 2018 à 21:34

Question.png
Programme Officiel du Parti Pirate


Pour le développement d'une agriculture Paysanne et vivrière
Agriculture
CLASSEMENT
Programme : Agriculture
Statut : VOTÉ
Date de Vote : 28/01/2017
Références


Pour le développement d'une agriculture Paysanne et vivrière : Reconnaissance par le Parti pirate de la Charte pour une Agriculture Paysanne


Que les pirates reconnaissent la Charte pour une Agriculture Paysanne


Nous, pirate, pensons que l'agriculture paysanne et vivrière propose des solutions afin que des paysans nombreux puissent vivre de leur travail et en retrouvent le sens : produire pour nourrir et non produire pour produire. Nous, pirate souhaitons inventer un modèle agricole qui respecte le paysan et réponde aux attentes de la société. La démarche de l'agriculture paysanne est transversale : elle repose sur l'interaction de nombreux éléments, classés en six thèmes.

Thème 1 : Répartition

L'agriculture paysanne veut répartir équitablement les volumes de production pour :

  • dégager un revenu suffisant sur une surface et une taille d'atelier raisonnable pour permettre à d'autres paysans de travailler ;
  • mieux valoriser ses produits ;
  • améliorer sa marge nette par unité produite en réduisant les intrants, etc.

Thème 2 : Qualité

L'agriculture paysanne permet de développer la qualité et le goût de la production agricole pour :

  • garantir la transparence pour le consommateur;
  • respecter les cycles naturels et le bien-être animal ;
  • apprécier sa propre production pour mieux la vendre ;
  • choisir librement son label.

Thème 3 : Travail

La nature est le principal capital des paysans. L'agriculture paysanne veut travailler avec elle et non contre elle, pour :

  • maintenir la fertilité des sols sur le long terme ;
  • privilégier la biodiversité domestique et la mixité des productions ;
  • préserver les ressources naturelles.

Thème 4 : Autonomie

L'agriculture paysanne permet de développer l'autonomie des fermes en :

  • limitant les achats en semences et en alimentation animale ;
  • limitant sa dépendance aux énergies fossiles dont les prix ne font qu'augmenter ;
  • maîtrisant son endettement et sa dépendance aux aides.

Thème 5 : Transmissibilité

L'agriculture paysanne donne les moyens aux paysans pour transmettre leurs fermes aux nouvelles générations. Pour cela, il faut :

  • limiter les agrandissements et les investissements qui seraient trop lourds au moment de la reprise ;
  • sécuriser son foncier ;
  • intégrer son temps de travail dans les calculs des coûts de production afin d'assurer la viabilité de la ferme et de ne pas décourager les installations ;
  • rendre la ferme agréable à vivre et s'inscrire dans un réseau de solidarités.

Thème 6 : Développement local

Le paysan est un acteur local dynamique :

  • il participe à un réseau local de partage agricole ;
  • il ouvre sa ferme régulièrement au public ;
  • il s'investit dans la vie citoyenne

Ce faisant, Le Parti pirate Pays de Loire propose au Parti pirate en France, en matière de politique agricole, de se référer dans son logiciel décisionnel à La Charte de l'Agriculture Paysanne Celle-ci a été finalisée en 1998 au colloque de Rambouillet organisé par la Fadear. Elle est issue de plusieurs années de travail entre paysans et chercheurs pour définir des orientations agricoles permettant à des paysans nombreux de vivre de leur travail de façon durable. Elle se décline en Dix principes : Ces dix principes constituent le cadre de l'Agriculture Paysanne. Ils servent à orienter les choix et à vérifier si les actions et la démarche entreprise répondent bien aux objectifs de l'Agriculture Paysanne. Ce sont les repères politiques fondamentaux qui doivent orienter les décisions politiques ainsi que les pratiques sur le terrain. Pour le paysan, ils sont la boussole qui le guide dans sa pratique quotidienne de l'agriculture, afin que celle-ci réponde effectivement à l'intérêt général de la société.

  • Principe n°1 : répartir les volumes de production afin de permettre au plus grand nombre d'accéder au métier et d'en vivre
  • Principe n°2 : être solidaire des paysans des autres régions d'Europe et du monde
  • Principe n°3 : respecter la nature
  • Principe n°4 : valoriser les ressources abondantes et économiser les ressources rares
  • Principe n°5 : rechercher la transparence dans les actes d'achat, de production, de transformation et de vente des produits agricoles
  • Principe n°6 : assurer la bonne qualité gustative et sanitaire des produits
  • Principe n°7 : viser le maximum d'autonomie dans le fonctionnement des exploitations
  • Principe n°8 : rechercher les partenariats avec d'autres acteurs du monde rural
  • Principe n°9 : maintenir la biodiversité des populations animales élevées et des variétés végétales cultivées
  • Principe n°10 : raisonner toujours à long terme et de manière globale

Ces 10 principes seront l'alpha et l'oméga de la politique agricole du Parti pirate que nous déclinerons sous plusieurs proposition: Concrètement il faut

  • Mettre l'agro-écologie au centre des politiques et initiatives soutenues par la France et en assurer la promotion dans les espaces internationaux. La France a développé son « projet agro-écologique ». Cette initiative doit être poursuivie en définissant plus précisément les pratiques et modèles agricoles promus de manière à garantir la cohérence avec les principes de l'agro-écologie paysanne et éviter le « greenwashing » observé avec le concept d'« agriculture intelligente face au climat » par exemple. Ce besoin de définir des critères d'inclusion et d'exclusion de certaines pratiques (OGM, herbicides au glyphosate, insecticides au néonicotinoïde) est également urgent pour l'initiative « 4 pour 1000 : les sols pour la sécurité alimentaire et le climat », lancée par la France lors de la COP21 et inscrite à l'agenda des solutions. Plus largement, l'agro-écologie paysanne doit être une priorité de la stratégie sécurité alimentaire de la France et des politiques et initiatives de développement qu'elle soutient financièrement, notamment via l'Agence Française de Développement. Face aux nombreux pays et acteurs qui promeuvent des pratiques agricoles climaticides, La France doit se positionner comme un moteur de la transition agro-écologie dans les espaces internationaux. La France peut pour cela renforcer les actions du groupe des pays des « Amis de l'Agro-écologie » et la dynamique des Symposiums sur l'agro-écologie pour la sécurité alimentaire et la nutrition organisés en 2014 et 2015, pour soutenir une dynamique de promotion de l'agro-écologie au sein du CSA, et promouvoir auprès de la FAO l'idée que l'agro-écologie paysanne fasse l'objet de plans et de budgets dédiés.
  • Assurer un rôle majeur des organisations paysannes y compris des organisations de femmes paysannes dans la conception et la gouvernance des politiques et initiatives soutenues par la France. Les producteurs-trices des agricultures familiales et paysannes produisent la grande majorité de l'alimentation dans le monde. Pourtant, ils restent aujourd'hui insuffisamment soutenus et directement menacés par le secteur privé qui captent financement, espaces de dialogue et bénéficient de politiques publiques et d'initiatives dédiées. Le développement d'un système alimentaire juste et durable ne peut se faire sans la pleine participation des organisations paysannes dans la conception et la mise œuvre des politiques et initiatives concernant les problématiques clés pour l'agriculture : gouvernance foncière, semences, cadrage des pratiques agricoles soutenues, gestion des ressources naturelles, accès au marché...Les femmes sont les premières productrices de nourriture dans le monde mais ayant un accès plus faible aux moyens de productions que les hommes, elles sont plus vulnérables à l'insécurité alimentaire. Parce qu'elles sont à la fois les premières concernées et les actrices du changement, il ne peut y avoir de politique efficace en faveur de l'agro-écologie paysanne sans que les organisations paysannes y compris les organisations de femmes participent aux espaces de discussion et de décision.
  • Soutenir la réorientation de la recherche vers des projets de recherche en agro-écologie définis depuis la base et impliquant les productrices et producteurs familiaux. L'agro-écologie promeut des formes innovantes de coopération entre productrices-teurs et chercheuses-rs. La France doit donner la priorité de son soutien à une recherche qui associe les productrices-teurs des pays en développement, se penche sur les pratiques et modèles agro-écologiques qui correspondent à leurs besoins, reconnaisse les savoir-faire traditionnels et paysans et développe les échanges sur les pratiques et techniques agro-écologiques accessibles et abordables. Cette priorité à la recherche en agro-écologie doit être concrétisée tant dans les organismes français (CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) http://www.cirad.fr/, IRD (Institut de recherche pour le développement) http://www.ird.fr/, INRA (Institut national de la recherche agronomique http://institut.inra.fr/), etc.) que dans l'implication française dans des partenariats et consortiums internationaux (CGIAR (Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale http://www.cgiar.org/a-propos-d-cgiar-fr/)