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Version actuelle datée du 29 décembre 2012 à 23:35

Contribution d'un membre

Ce texte est une archive de 2010 d'une création libres qui n'engage que son auteur.

Les membres de la communauté qui souhaitent mettre en valeur des textes politiques sont invités à les publier sur leur blog politique, puis à les soumettre à la revue de presse[1], pour qu'ils soient publiés sur notre Planète Pirate[2].

Parti Pirate et écologie

Au mois de décembre de l'année 2009 se déroulera le sommet de l'ONU sur le climat à Copenhague. A cette occasion, et dans le cadre de mon engagement au Parti Pirate, je souhaite participer au débat sur le climat, car c'est une question qui m'interpelle et pour laquelle je me sens autant concerné que chaque être humain sur cette planète.

Le Parti Pirate est un parti trans-politique qui de surcroît s'inscrit dans un mouvement international profond représenté au parlement européen.

Ainsi, notre parti est composé de multiples sensibilités politiques qui tentent de se réunir autour de valeurs communes et de nouvelles problématiques induites par la globalisation planétaire et la société de l'information.

Les thèmes du Parti Pirate International et du Parti Pirate suédois sont, depuis les origines, les droits culturels, les droits à l'information et à l'éducation et les libertés fondamentales.

Cette structure idéologique serait un bon point de départ pour construire une grille de lecture plus large en interpellant les citoyens dans un débat.

Pourquoi pas un débat sur l'écologie ?

Après tout, le parti pirate est allié aux écolos au parlement européen. Quel sens donner à cette alliance, et quelles en sont les limites ?

Pour répondre à la question de l'écologie , qui a notamment pour objet le climat, il me semble important de préciser que le changement climatique ne peut pas être enrayé, puisque le climat change, qu'il a toujours changé, et que son évolution est cyclique et continuera probablement jusqu'à la mort de notre planète.

La question qui se pose médiatiquement et politiquement pour l'opinion publique, c'est de savoir comment enrayer le réchauffement climatique.

Mais je ne suis pas non plus d'accord avec cette question.

A priori, quand le climat se réchauffe, c'est qu'il fait plus beau, donc c'est super pour le moral, comme je l'ai entendu récemment dans un micro-trottoir.

Non, ce qui nous inquiète vraiment, ce n'est pas le réchauffement climatique, mais ses conséquences. Montée des eaux, inondations, tsunami, cyclones, sécheresses, désertification, pénurie d'eau potable, famines, etc.

Tous ces problèmes sont des problèmes écologiques et climatiques, dans le sens où l'écosystème de notre planète se représente par un équilibre fragile d'interactions entre diverses composantes, dont la vie humaine, le climat, la photosynthèse, etc ...

Or, si nous occidentaux faisons l'effort de sortir de chez nous ou de nous renseigner, il est facile de se rendre compte qu'aucun de ces cataclysmes n'est à prévoir dans le futur, mais qu'ils se déroulent tous aujourd'hui, sous notre nez.

Contrairement au discours majoritaire et médiatique, la question qui se pose à mon avis n'est pas de savoir si le réchauffement climatique a été provoqué par le gaz à effet de serre, ou si la température de la planète va vraiment exploser le thermomètre dans 50 ans.

Ces questions sont des problématiques scientifiques qui ont leur intérêt et leur place dans le débat sur l'écologie, mais ne sont ni centrales ni représentatives.

En effet, ces hypothèses scientifiques sur le réchauffement climatique qui serait induit par le gaz à effet de serre, lui même provoqué comme phénomène général par l'émission de CO2, notamment par les transports et encore plus par l'agriculture intensive, sont des points de vue quantitatifs, où on mesure que 3 ou 4 degrés de moyenne planétaire en plus dans 50 ans seraient une catastrophe et que donc il faut diminuer cette augmentation sinon nous risquons de tous mourir.

Or c'est une grave erreur de fonder une décision politique ou un accord international sur de seuls critères quantitatifs, car ce type de décision est un processus humain, qui concerne l'ensemble de la population mondiale, et pas seulement des chiffres, sur lesquels nos politiques se basent sans rien comprendre ni à la méthode expérimentale ni à la valeur provisoire de toute découverte scientifique.

Il est absolument nécessaire que toute politique soit formulée en termes qualitatifs, pour que tout le monde la comprenne d'une part, et d'autre part pour que cette politique soit critiquable, humaine, qu'elle ne s'abrite pas derrière la toute puissance dogmatique des chiffres de moyenne des températures.

Une question qui me semble en revanche plus pertinente, serait : "L'être humain est il responsable des changements climatiques, de la perturbation des écosystèmes et de la mise à mal de l'écologie de notre planète ?"

A cette question, les chercheurs peuvent tout à fait verser au débat leurs hypothèses quantitatives, qui ont le mérite de marquer l'urgence d'une décision et le caractère vital du diagnostic engagé.

Mais s'arrêter là, ce n'est pas de la politique.

C'est du dogmatisme scientifique au service des industriels, qui cherchent un alibi du genre "vous voyez, nous avons réduit les émissions de CO2, alors la destruction de l'écosystème, ça ne peut pas être nous"

Nous devons aller plus loin. Les conséquences de l'activité humaine ne se limitent ni à l'effet de serre ni au réchauffement climatique.

Déverser des tonnes de CO2 dans l'atmosphère, tout en laissant libre cours à la déforestation, en imbibant les sols de pesticides et d'engrais, pour le seul profit que quelques uns peuvent en retirer, ce n'est pas du réchauffement climatique, c'est de la pollution.

Je pense qu'il est clair pour tout le monde que la pollution est néfaste pour l'ensemble de la planète y compris l'espèce humaine si on la considère sur le long terme, et que la simple condamnation pénale de toute pollution serait de nature à protéger et préserver notre patrimoine planétaire.

Ce que je remarque, c'est que le débat n'est pas posé en ces termes, et qu'on nous parle de moyenne de température au lieu de nous parler de pollution.

En effet, parler de pollution, c'est beaucoup plus gênant, parce que quand il y a de la pollution, il y a des pollueurs, et donc des responsables.

Or les pollueurs responsables, c'est nous.

Or, Parmi nous, il y en a qui sont peut être plus responsables que d'autres, par exemple les industriels, qui exploitent des énergies polluantes, sans vergogne et sans aucune retenue, gaspillant nos ressources dans des logiques à court terme.

Par conséquent, étant donné que nos décideurs politiques sont totalement soumis aux logiques économiques des lobbys industriels, il n'y a d'après moi aucune chance pour que le sommet de Copenhague soit autre chose qu'une tentative de se faire une bonne image auprès des opinions publiques, puis-qu’aucun industriel n'a l'intention de changer de modèle énergétique.

Des investissement considérables ont été réalisés pour extraire, raffiner et consommer jusqu'à la dernière goutte de pétrole, à tel point que tous les brevets sur les énergies alternatives efficaces ont été soigneusement déposés par les entreprises pétrolières, et qu'elles ont pris soin de s'assurer qu'aucune de ces technologies ne trouve un financement pour un projet industriel viable avant 50 ans. Le moteur à hydrogène par exemple.

Ce jugement est à nuancer, mais force est de constater que l'oligarchie au pouvoir a tout fait pour ralentir les énergies alternatives, et que L'État est resté les bras ballants, sans aucune volonté politique.

Pour conclure, je souhaite rapprocher ce thème des préoccupations du Parti Pirate.

Tout d'abord, la question des brevets sur les technologies énergétiques nouvelles est une nouvelle démonstration de ce que le système des brevets est pervers et contraire au développement scientifique de l'humanité, puisqu'il peut être utilisé pour freiner le développement technologique des peuples en fonction de calculs financiers à court terme.

C'est notamment pour cette raison que nous demandons la libre circulation des savoirs scientifiques et culturels.

Ensuite, le Parti Pirate, en protégeant les libertés individuelles, s'oppose naturellement à tout dogmatisme, et en particulier au scientisme quantitatif, puisque nous souhaitons protéger la diversité culturelle, qui passe par la pluralité des points de vue.

De plus nous devons être vigilants sur l'influence des lobbys industriels sur le fonctionnement démocratique, quand nous connaissons bien les pratiques de certains dans le domaine des contenus culturels, et que nous retrouvons exactement les mêmes pratiques dans le domaine énergétique : les tenants industriels d'un système technologique obsolète font tout pour freiner le développement des innovations et tentent de prendre le contrôle financier et politique des alternatives en utilisant la propriété intellectuelle comme prétexte.

Enfin, le Parti Pirate repose dans ses fondements sur une remise en question du système économique et démocratique qui a permis et encouragé de telles dérives. Nous sommes la voix d'un développement scientifique, culturel et technologique, mais pas n'importe lequel.

Nous voulons un développement durable et éthique, un développement de progrès.

Nous pouvons laisser une place à quelques expérimentations scientifiques polluantes, mais en nous opposant formellement à toute exploitation industrielle d'une technologie polluante, exactement pour les mêmes motifs éthiques que ceux de notre opposition à l'exploitation sécuritaire et omniprésente des nouvelles technologies.


Auteur :Berserk